| Premier à porter le titre de Dauphin de France. Il assure la régence pendant la captivité de son père, Jean II le Bon. Il doit également réprimer la révolte d'Etienne Marcel et la Jacquerie. C'est lui qui signe le traité de Brétigny avec l'Angleterre (voir note du roi Jean II le Bon). Il s'entoure d'hommes de valeur : Jean et Guillaume de Dormans, Pierre d'Orgemont et Nicolas Oresme pour les finances. Grâce à Du Guesclin, il met fin à la lutte contre le roi de Navarre, Charles II le Mauvais et débarrasse le royaume des Grandes Compagnies. A sa mort, les possessions anglaises sont très restreintes : Bordeaux, Calais et quelques places fortes. Il fonde la Bibliothèque royale, reconstruit le Louvre, édifie l'hôtel de Saint-Pol et la Bastille à Paris ainsi que le château de Beauté-sur-Marne. |
| Il gouverne tout d'abord sous la tutelle de ses oncles : - le duc d'Anjou, Louis - le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi - le duc de Berry, Jean - le duc de Bourbon Ces derniers répriment différentes révoltes : les Maillotins à Paris, la Hérelle à Rouen, les tuchins en Languedoc et Philippe Van Artevelde en Flandre. Après le sage gouvernement des Marmoussets (pour la plupart anciens ministres de son père Charles V), le roi est frappé de démence (en 1392) et la France est en proie à la guerre civile entre Bourguignons et Armagnacs. Le roi d'Angleterre, Henri V, profite de ces troubles pour s'allier aux Bourguignons et remporte la victoire d'Azincourt (1415). Il signe à la fin de son règne, en 1420, le traité de Troyes qui reconnaît Henri V comme héritier du royaume de France et lui confie la régence. Ce traité déshérite le Dauphin, futur Charles VII, avec l'appui de sa mère, la reine Isabeau deBavière. Le roi, dément, est abandonné par ses proches et est soigné par sa maîtresse, Odette de Champdivers. |
| Corps ramené à Saint-Denis |
| Il quitte Paris pour Bourges pendant la guerre entre Armagnacs et Bourguigons en 1418. En 1420, sa mère, Isabeau de Baviere, signe le traite de Troyes qui deshérite Charles au profit du roi Henri V d'Angleterre. A la mort de ce dernier, lorsque Henri VI lui succède, sous la régence de Bedford, Charles VII n'est plus reconnu que dans le Sud-Ouest et le Midi. C'est Jeanne d'Arc qui lui redonne confiance, délivre Orléans et le fait sacrer à Reims en 1429. Après la reconquête d'une partie nord de la France (Orléanais, Vendômois, Champagne, Brie, Valois, Beauvaisis) Charles se réconcilie avec le duc de Bourgogne, Philippe III le Bon, qui était allié aux Anglais par le traité d'Arras (1435). Paris est repris en 1436 et les trêves de Tours signées avec les Anglais en 1444. Le roi peut alors réorganiser le royaume, créer une nouvelle armée, rétablir une monnaie saine et lever des impôts réguliers. Il poursuit ensuite la reconquête de la France : la Normandie en 1450, la Guyenne après la chute de Bordeaux en 1453. Seule Calais reste aux mains des Anglais. |
| Depuis 1434, le roi a une liaison avec Agnès Sorel, à qui il donnera quatre enfants. Cette dernière tente à plusieurs reprises d'opposer le roi au Dauphin, futur Louis XI. |
| Jusqu'en 1491, en raison de son jeune âge, il laisse la régence à sa soeur ainée, Anne de Beaujeu, qui lutte contre les nobles révoltés et obtient la victoire de Saint-Aubin-du-Cormier en 1488 sur le duc d'Orléans (futur Louis XII) et le duc de Bretagne François II. Anne de Beaujeu le marie à Anne de Bretagne et prépare ainsi le rattachement du duché à la couronne de France. Affranchi de la tutelle de sa soeur, il signe les traités d'Etaples avec Henri VII d'Angleterre et de Senlis avec Maximilien d'Autriche à qui il restitue l'Artois et la Franche-Comté. Il entreprend ensuite de faire valoir ses droits sur la maison de Naples, hérités par Louis XI de la maison d'Anjou (voir René d'Anjou). Il gagne facilement le royaume de Naples en 1495 mais Milan, Venise, Maximilien d'Autriche, Ferdinand d'Aragon et le pape Alexandre VI se liguent contre lui et il doit battre en retraite. Il doit remporter la victoire de Fornoue qui lui permet de regagner la France, en abandonnant toutes ses conquêtes. Décédé sans postérite mâle, le jeune dauphin Charles Orland étant mort à l'âge de 3 ans, la succession de Charles VIII est prévue en la personne du duc d'Orléans Louis, arrière-petit-fils de Charles V. |
| Fiancé à Marguerite, fille de Maximilien d'Autriche et de Marie de Bourgogne, il renonce à ce mariage pour épouser Anne de Bretagne et renvoie la jeune fille chez son père. Anne de Bretagne, elle, était fiancé à Maximilien et se laisse convaincre d'épouser Charles VIII par le duc d'Orléans. L'acte de mariage prévoit le maintien de l'individualité du duché de Bretagne sous le régime de l'union personnelle avec la couronne de France. |
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